Synonyme : Pomme de BAYEUX
Description de l’arbre. – Bois : fort. – Rameaux : nombreux, étalés, souvent arqués, gros, assez longs, peu géniculés, duveteux, brun olivâtre, lavé de rouge ardoisé. – Lenticelles : arrondies ou allongées, grandes, rapprochées. – Coussinets : larges, ressortis. – Yeux : volumineux, ovoïdes et très légèrement collés contre le bois. – Feuilles : moyennes, ovales, assez longuement acuminées, faiblement et uniformément dentées. – Pétiole : court, bien nourri, tomenteux à cannelure peu profonde. – Stipules : étroites et longues pour la plupart.
Fertilité. – Médiocre.
Culture. – Le plein-vent lui est favorable comme forme mais non comme production ; sous ce dernier rapport, il vaut mieux le destiner à la basse-tige, pour cordon, buisson, pyramide, espalier, en le greffant uniquement sur paradis.
Description du fruit. – Grosseur : au-dessus de la moyenne. – Forme : cylindrique et pentagone, ou globuleuse plus ou moins régulière et quelque peu côtelée au sommet. – Pédoncule : court et gros, ou de longueur et de force moyennes, droit ou arqué, planté dans un bassin généralement bien développé. – Oeil : grand, mi-clos ou complètement ouvert à longues et souvent larges sépales, à cavité irrégulière, profonde, bossuée ou légèrement ondulée sur les bords. – Peau : lisse, un peu onctueuse, jaune-beurre, amplement marbrée et frappée de rouge-brique, tachée de fauve verdâtre autour du pédoncule, puis ponctuée de gris-blanc et de brun. – Chair : jaunâtre ou verdâtre, fine, assez ferme. – Eau : abondante, sucrée, vineuse, acidulée, à saveur parfumée très agréable.
Maturité. – Novembre-Mars.
Qualité. – Première.
Historique. – Le nom de la Reinette de Bayeux (Calvados) en fait une pomme essentiellement normande. Elle me fut offerte en 1846 par feu Prévost, l’arboriculteur, le pomologue rouennais si connu. Mais déjà c’était un fruit assez répandu, même chez les Anglais, où M. William Hooker le décrivait le 11 janvier 1817 à la Société d’Horticulture de Londres qui récemment l’avait reçue de la Société d’Horticulture de Rouen. Je l’ai propagée en Belgique vers 1849, ainsi que l’a constaté M. Alexandre Bivort .
André Leroy – Dictionnaire de Pomologie, tome IV, n° 372, pp.624 et 625.