Constitution du sol
La formation d’un sol
Le sol se forme d’abord à partir d’une roche dure (Granite en Bretagne) formant la croûte terrestre. On nomme cette roche la « roche-mère ». Le sol correspond précisément à la couche qui se retrouve au-dessus de cette roche-mère qui se désagrège lentement pour former des débris et des plus petites particules minérales. Ainsi, un sol se construit lentement, par l’accumulation des fragments de roches et de minéraux.
Ensuite, le sol s’enrichit progressivement de matériaux d’origine organique grâce à l’action des décomposeurs (bactéries, champignons et invertébrés) qui dégradent des débris d’origine végétale (racines mortes, feuilles, écorces, fruits, etc.) et animale (excréments, plumes, cadavres, etc.) retrouvés constamment au sol. Ces transformations de matière organique sont très importantes, car elles enrichissent le sol d’une matière essentielle appelée humus, rendant ainsi le sol riche et propice à la croissance des végétaux et à l’agriculture.
La composition d’un sol
On retrouve quatre composantes dans un sol : l’eau, l’air, les minéraux et la matière organique.
C’est la proportion et l’organisation de ces différentes composantes qui déterminent les propriétés du sol et l’usage que l’on peut en faire.
La teneur en eau d’un sol déterminera sa capacité à retenir l’eau. On parlera alors d’un sol plus ou moins drainé ou ayant une forte ou une faible rétention d’eau.
La teneur en air d’un sol détermine son niveau d’aération. Un sol peu compacté est plus propice à laisser entrer l’air qu’un sol écrasé. Ainsi, l’air sera plus ou moins présent.
Les matières organiques peuvent être diverses. On peut retrouver des organismes vivants : racines végétales, insectes, mammifères fouisseurs, etc. Il peut aussi s’agir de débris d’origine végétale ou animale : branches d’arbres morts, excréments, cadavres d’animaux, etc.
La portion minérale du sol provient de la dégradation de la roche-mère.
Le type de sol
Le type de sol est déterminé par la dimension des particules qui le composent et par leur agencement.
Les sols varient en fonction de leur texture et de leur structure.
On peut regrouper les sols en quatre grands types :
- Sol sableux : contient du sable très poreux ne retient pas l’eau, drainant mais peu fertile
- Sol limoneux : porosité moyenne, sol fragile se travaille bien, très fertile mais s’érode rapidement
- Sol argileux :Sol lourd et compact (terre glaise) retient l’eau, fertile, se travaille mal, gèle facilement
- Sol humifère : Contient beaucoup de matière organique et d’eau, très fertile mais parfois trop acide
Le meilleur sol pour l’agriculture est un sol bien équilibré : il doit contenir une bonne proportion d’argile, de limon et de sable, ainsi qu’une bonne quantité de matière organique.
Les différentes couches du sol
Première couche Horizon O :
Il s’agit de la couche superficielle comprenant des débris végétaux et de l’humus, ce que l’on nomme « litière ». L’humus est riche en éléments nutritifs puisque les décomposeurs dégradent les débris. Ces éléments nutritifs sont entraînés vers les horizons inférieurs par les eaux de pluie.
Deuxième couche Horizon A :
Il s’agit d’une couche composée d’un mélange d’humus et de minéraux. On qualifie ce mélange de « terre arable ». Sa couleur est généralement foncée. Comme elle est riche en matière organique, cette couche est très importante pour la croissance des végétaux puisqu’elle est très fertile. Son aération est assurée par des animaux fouisseurs. Elle est fortement soumise à l’érosion.
Troisième couche Horizon B :
Cette couche est très pauvre en humus, mais très riche en éléments minéraux tels que les oxydes de fer et les silicates. Il est souvent de couleur plus pâle que l’horizon A ou encore de teinte rougeâtre. Les débris provenant des horizons supérieurs s’y accumulent.
Quatrième couche Horizon C :
On note l’absence de matière organique dans cette couche uniquement composée de roche-mère altérée et fragmentée par des facteurs physiques et chimiques. Il peut être sableux, argileux ou dur.