L’initiation au greffage s’est déroulée samedi 8 février à la Maison familiale rurale de Plabennec en présence de 40 adhérents. Jo Perrot coprésident a présenté l’activité du jour, le greffage des arbres fruitiers. L’un des objectif de l’association étant la sauvegarde des variétés anciennes et l’un des moyens de les préserver étant des les greffer de façon à ce quelles retournent dans les vergers des particuliers. L’activité du jour à pour but également de retrouver les bonnes méthodes de greffage en vue de la foire aux greffons 15 Février prochain. Jean Lion a ensuite exposé la partie théorique du greffage.
A Partie Théorique
Plusieurs points ont été abordés:
1 Utilité du greffage Le greffage reproduit à l’exactitude la variété greffée, permet de sauvegarder une variété, de la reproduire autant de fois que nécessaire, d’adapter le plant au sol, de réguler la végétation et la fructification. Le semis d’un pépin produit un pommier franc mais la fructification à venir ne correspondra pas au fruit d’origine du à la nécessité de l’hybridation (pollinisations entre plusieurs pommiers). Pour obtenir la variété de départ il est donc indispensable de réaliser un clonage donc une greffe.
2 La technique du greffage Cela consiste à unir deux végétaux de la même espèce, un porte greffe et un greffon (la variété choisie à greffer) par un contact au niveau de la zone génératrice (Cambium)
3 Les facteurs de réussite Pour réussir la greffe il faut utiliser des plants de la même famille par exemple pommier sur pommier, poirier sur poirier etc… et greffer en sève montante (en fente, à l’anglaise, en couronne) ou en sève descendante (en écusson)
4 Choix du porte greffe Le choix du porte-greffe conditionne la végétation et la récolte des fruits
Exemple du pommier: – porte-greffe franc (Malus communis, Bittenfelder) permet d’obtenir une plante vigoureuse à fructification lente et à durée de vie longue
– porte greffe M106 pour une croissance moins développée, convient pour forme palissée, demi-tige ou gobelet
– porte greffe M9 pour les formes basses cordons, simple U
On retrouve ces types de porte greffe pour toutes les espèces (pruniers, poiriers, cerisiers ….)
5 Choix du greffon Il doit être sain, indemne de maladie de virus et suffisamment vigoureux. Les greffons (bois de l’année) sont prélevés en général au moment du repos végétatif (fin décembre- janvier) et conservés en jauge au nord jusqu’à la greffe. Il est important que le greffon ne se dessèche pas afin qu’il puisse repartir dès la greffe effectuée
6 Pratique de la greffe Utiliser du matériel bien aiguisé, greffoir, sécateur. Désinfecter le matériel. Les coupes doivent être nettes et propres. L’assemblage est très important : bien faire coïncider les deux zones génératrices situées sous l’écorce, bien ligaturer avec du raphia ou élastique. Pour terminer recouvrir la greffe avec du mastic ou de la cire pour l’étancher et la protéger des intempéries.
7 Plantation Une fois la greffe terminée reste la plantation, si possible praliner le système racinaire (mélange terre – bouse de vache), il ne faut pas enterrer le point de greffe pour éviter le phénomène d’enracinement du greffon, amender le sol et surtout pratiquer un bon arrosage. Ne pas oublier d’étiqueter le plant. La partie théorique a été complétée par un diaporama.
B Partie pratique
La partie pratique s’est déroulée par groupes animés par les greffeurs de l’association. Les participants ont pu s’entraîner à greffer sur des rameaux, ils ont pu acquérir les bons gestes pour la préparation des greffons et de la réalisation de la greffe. Plusieurs types de greffes ont pu être expérimentées, la greffe en fente la plus courante pour les débutants, la greffe à l’anglaise simple et compliquée, la greffe en incrustation et la greffe en plaquage. La greffe en couronne et en écusson n’est pas adaptée à la saison actuelle. La mise en place de l’élastique ou du raphia reste indispensable car elle permet de maintenir le greffon en bonne position sur le porte greffe tout le temps nécessaire à la réussite de la greffe.Le greffage ne nécessite pas forcément l’utilisation d’outils très onéreux, mais si on pratique régulièrement la greffe un bon greffoir est indispensable et surtout bien affuté pour réaliser des coupes franches et nettes.
Conclusion: Cette activité attire bon nombre d’adhérents toujours très intéressés avec l’envie d’apprendre à greffer si on en juge par les questions posées et par l’assiduité portée lors de l’exercice pratique.Cette initiation est utile en vue de la foire aux greffons, elle permet aux adhérents expérimentés de réviser le greffage et d’apprendre aux nouveaux arrivants les techniques de greffe. Cette activité sera à reconduire l’an prochain et merci à Jean LION pour son exposé théorique sur la greffe.
Revue de presse
