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    Le Feu Bactérien

    Le feu bactérien est une maladie redoutable pour les pommiers, les poiriers et certains arbustes d’ornement. Il est important de savoir en reconnaître les symptômes, afin de pouvoir mettre en place rapidement des mesures de lutte.             

    Le feu bactérien est une maladie causée, comme son nom l’indique, par une bactérie : Erwinia amylovora. Elle atteint les arbres et arbustes de la famille des Rosacées : pommier, poirier, cognassier et néflier. Celle-ci peut être apportée par les oiseaux, les insectes, les pluies et également par les greffons ou les outils infestés. Cette bactériose est l’une des plus dangereuses : un arbre peut y succomber en l’espace d’une saison. Elle est tout particulièrement redoutée dans les vergers, en raison de sa contagiosité très élevée. En France, la plantation de variétés particulièrement sensibles, comme la poire passe-crassane, est même interdite.

    Symptômes et dommages

    Les feuilles présentent des taches brunâtres ou couleur rouille, de forme elliptique (le long de la nervure principale) ou plus irrégulières, partant des extrémités des feuilles et s’étendant rapidement jusqu’au pédoncule. Les boutons floraux se dessèchent et brunissent, et les rameaux se recourbent en crosse et sèchent. La maladie progresse rapidement si les conditions climatiques lui sont favorables, et une branche entière peut mourir en quelques jours. Des chancres peuvent apparaître sur le tronc et les branches : ils produisent un exsudat visqueux, sous forme de gouttelettes d’abord blanchâtres, puis brunâtres. L’une des caractéristiques du feu bactérien est que les feuilles, bouquets floraux et rameaux atteints semblent brûlés et restent en place sur l’arbre.

    Périodes propices au développement de la maladie

    La bactérie se multiplie rapidement lorsque la température est élevée, et sa propagation est favorisée par une atmosphère humide : les gouttelettes d’exsudat, qui contiennent les bactéries, se diffusent alors facilement (vent, pluie, oiseaux, insectes, outils) et contaminent d’autres rameaux ou d’autres végétaux sensibles installés à proximité. C’est la période de la floraison qui est particulièrement à risque, car les bactéries pénètrent dans les tissus végétaux par les cicatrices laissées par la chute des pétales (les blessures de taille sont également un point d’entrée pour la maladie). Des pluies au moment de la floraison des arbres fruitiers sont donc un facteur de risque pour l’apparition du feu bactérien.

    Comment lutter ?

    L’inconvénient majeur avec le feu bactérien, c’est qu’on ne dispose d’aucun traitement réellement efficace. Il faut mettre en œuvre des mesures pour prévenir l’apparition de la maladie et d’empêcher son extension :

    *Supprimer les parties atteintes (rameaux, branches) en coupant plusieurs dizaines de centimètres en-dessous des lésions

    *Supprimez les chancres présents sur le tronc : la bactérie y passe l’hiver et contaminera à nouveau l’arbre (et ses voisins) au printemps suivant

    *Arrachez les sujets les plus gravement atteints

    *Brûlez systématiquement les déchets végétaux 

    *Désinfectez soigneusement (eau de Javel, alcool) les outils après avoir taillé un arbre ou un arbuste (atteint… ou pas : cette consigne est l’une des règles d’or du jardinier !)

    *Eliminez les floraisons secondaires

    *En mars-avril, pulvérisez une solution de cuivre (à haute dose, le cuivre est toxique pour les écosystèmes : avec modération donc !), d’argile ou de décoction de prêle : ces produits peuvent parfois freiner la maladie

    *Choisissez des variétés résistantes au feu bactérien (pommiers et poiriers).